Mes pires galères et anecdotes en voiture de location

Louer une voiture pendant un voyage peut souvent réserver son lot de surprises. Je ne parle pas seulement du stress de rayer la carrosserie et de devoir débourser une fortune pour un petit impact, mais aussi de l'expérience incroyable de conduire des kilomètres au milieu du désert en Jordanie ou de naviguer à 5000 mètres d'altitude en Argentine. Voici quelques exemples d'aventures de conduite que j'ai regroupés par pays.

Recevoir une pierre sur la voiture en Jordanie
Conduire en Jordanie peut être une expérience agréable, mais c’est souvent un peu anarchique. Sur l’autoroute du désert, par exemple, il n’est pas rare de croiser des voitures circulant à contre-sens, ce qui peut être déconcertant pour un voyageur.
À notre arrivée en Jordanie, la première étape consiste à retrouver la personne qui va nous remettre les clés de la voiture réservée en ligne. Une fois le véhicule en main, je remarque un voyant indiquant que je roule en réserve. À ce moment-là, je comprends pourquoi le loueur insistait sur le fait qu’il y avait une station-service juste à côté. Non, je ne t’ai pas menti, je n’ai pas eu de panne d’essence, mais cela aurait pu arriver!
Au cours de notre voyage, nous rencontrons deux Françaises qui nous racontent une mésaventure effrayante : elles ont été attaquées par des enfants qui bloquaient la route. Ces derniers ont lancé des pierres, brisant la vitre arrière de leur voiture pour tenter de voler leurs sacs. Inquiets, nous leur demandons quelle route éviter afin de ne pas nous retrouver dans la même situation. Elles nous précisent qu’il s’agit de la route principale entre Madaba et la Mer Morte. Nous notons cela et continuons notre chemin, conscients qu’il existe trois routes plus ou moins parallèles.
Peu après, un autre couple nous raconte une histoire similaire sur une autre route reliant Madaba à la Mer Morte. En conséquence, pour notre retour, nous décidons d'emprunter la troisième route, une petite voie à double sens où il est difficile de croiser d'autres véhicules. En chemin, nous croisons de nombreux enfants rentrant de l’école, notamment des petites filles, ainsi que des bus bondés. Nous commençons à nous réjouir, pensant avoir échappé à tout cela.
Cependant, au pied d'une côte particulièrement raide, je remarque une dizaine de garçons d’environ 15 ans au loin. Ils se précipitent sur la route pour former un barrage, ramassant des pierres au passage. Dans un élan de rapidité, je décide d’accélérer, bien que la pente soit abrupte. Les enfants s’écartent, mais l’un d’eux parvient à lancer une pierre, laissant une belle marque sur le bas de la voiture. Heureusement, il n’y a pas eu de dégâts majeurs.
À notre retour à l’hôtel, nous décidons de partager notre mésaventure. Le personnel ne semble pas vraiment surpris et nous explique qu’il faudrait mieux éduquer les enfants : « Il ne faut pas attaquer les touristes, car ils rapportent de l’argent. »
Lors de la restitution de la voiture, le loueur remarque l’impact, mais ne fait aucune remarque. Il semble que la bonne réputation de l’agence soit plus importante que le coût d’une petite réparation.
De retour en France, je laisse un avis de 4 étoiles sur 5 pour le loueur, signalant que tout était parfait, sauf le fait que le réservoir était presque vide à la remise de la voiture. Dans la journée, je reçois un mail du loueur m’informant qu’ils n’ont pas le temps de faire le plein pour chaque client et me demandent de transformer ma note en 5 étoiles, tout en m’offrant un remboursement d'une journée de location, soit 27 €.
Je décide d’accepter et de modifier mon évaluation comme demandé, tout en envoyant mes coordonnées bancaires. Cependant, après une semaine sans nouvelles, je décide de relancer. Deux semaines passent sans réponse, puis une ultime relance n’aboutit à rien. Frustré, je mets finalement un 0 sur 5 sur Google.
Moins de 30 minutes plus tard, je reçois un mail d’excuses, indiquant que mon message avait été classé dans les spams et que le manager avait changé. J’ai ensuite reçu mon remboursement dans les jours qui ont suivi et, reconnaissant le bon service de l’agence, j’ai remis ma note à 5 étoiles.
Bien que ce procédé puisse paraître choquant et malhonnête, je l’ai fait parce que c'est une agence de location fiable et sans histoires. Ils méritent vraiment ces 5 étoiles!

Attention aux zones ZTL en Italie


Lorsque tu loues une voiture en Italie, il vaut mieux te méfier des Zones à Trafic Limité (ZTL) comme de la peste ou du COVID-19. Ces zones, situées généralement dans le cœur des grandes villes, sont interdites d’accès sauf pour les résidents. Le problème, c’est que les ZTL ne sont pas toujours clairement signalées et qu’elles sont surveillées par des caméras. Cela signifie qu'il est quasiment impossible de pénétrer dans une de ces zones sans te faire repérer par les caméras. En cas de passage, tu risques d’être pris deux fois : une première fois à l’entrée et une seconde à la sortie. La sanction pour un simple franchissement est de 129 €.
Cela m’est arrivé à Bologne. De retour en France, je reçois un mail de la part de mon loueur m'informant que j'ai une amende pour avoir franchi une ZTL. En vérifiant les détails, je remarque qu'ils ont envoyé une réponse à la police avec des erreurs dans mon adresse postale. Cela signifie qu'il m'est impossible de recevoir l'amende chez moi, d'autant plus que je ne l'ai jamais reçue.
Cependant, le loueur n'a pas tardé à débiter mon compte de 50 € pour « ce service non demandé », ce qui m’a particulièrement agacé. C’est frustrant de constater que, même sans avoir reçu l’amende, je dois payer pour un service dont je n’avais même pas conscience. La prochaine fois, je veillerai à bien m’informer sur les ZTL avant de prendre la route en Italie!

Une intersection au Monténégro

Conduire dans les Balkans peut s'avérer être une expérience assez sportive, et le Monténégro ne fait pas exception à la règle. Cependant, cela reste un véritable plaisir grâce aux paysages à couper le souffle qui bordent les routes. Cela dit, il est crucial de rester vigilant. Dans cette région, la règle de la priorité à droite est souvent laissée de côté ; c'est plutôt le principe du premier arrivé, premier servi. En cas de doute sur qui a la priorité, il suffit d’établir un contact visuel avec l’autre conducteur et de communiquer par un geste ou un coup de klaxon. Au Monténégro, ce dernier est fréquemment utilisé, non seulement pour signaler sa présence, mais souvent aussi simplement pour saluer.
Étant donné que le Monténégro est un petit pays, il est courant que les habitants se connaissent. Normalement, une intersection en forme de croix devrait avoir quatre stops, mais à Podgorica, la capitale, j’ai rencontré une intersection qui n'avait ni stop, ni feux de circulation, ni cédez le passage, et surtout, une visibilité très limitée. Alors que je m'apprêtais à m'engager, une voiture de police est arrivée sur ma droite. J'ai ressenti un petit coup de stress à ce moment-là, mais heureusement, la voiture de police m’a simplement contourné sans intervenir. Une situation qui rappelle qu'en conduisant dans les Balkans, il faut toujours s'attendre à l'inattendu !

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